Un jour tout neuf, rien que pour nous. Essayons de ne pas le rendre trop vite trop vieux de toutes nos casseroles des avant-veilles.

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Les particules élémentaires de Michel Houellebecq. Une mise à mort chirurgicale, une autopsie de l’homme occidental (français), à viscères ouverts, écriture prodigieuse, un style comme il ne doit y en avoir que quelques-uns par siècle, une tronçonneuse d’orfèvre pour ne laisser aucun échappatoire ou espoir sur le sort de notre humanité, tout est passé à l’acide, les lichens ont de quoi se réjouir. Au milieu de fulgurances rimbaldiennes, beaucoup de sexe, de sordides espoirs de conclure avant que la tumeur n’envahisse tout le métabolisme. Ce roman nous lamine ontologiquement tant et si bien que le magazine de la Redoute devient presque une lecture enviable. A défaut de dératisation, on pourrait parler de boratisation (en référence au personnage de Borat interprété par Sacha Baron Cohen).

J’ai ri, beaucoup même au début devant tant de maestrias à dire le glauque et le pathétique. Et puis j’ai refermé le livre avant la fin, parce que je n’avais plus faim, parce que j’étais gavé de ce concentré de stupre, de misogynie et de haine raciale. Je préfère me souvenir des belles choses.

Mais quel talent, ceci dit, quel écrivain!

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Qu’un collègue vous fasse parvenir à 23h15 la photo de croissants « au jambon » végan qu’il vous avait promis, se dorant la pilule avant d’être dévorés dès leur arrivée au boulot, voilà qui n’est pas commun.