La poste d’Apples

Fresque de la poste d'Apples Fresque de la poste d'Apples

Tout me convoque, me saisit et me laisse rêveur, comme cette peinture naïve à l’entrée de la poste d’Apples. Je l’avais déjà remarquée, mais aujourd’hui elle m’a embarqué ou plutôt si brusquement débarqué de mon train-train d’humain du matin que j’ai peiné à me remettre à mes affaires. Cette calèche en route au rythme du fer à cheval, clic, cloc, clic, cloc, m’a ouvert tant de chemins de traverse auxquels j’ai dû faire faux bond pour me rappeler à mes devoirs immédiats. Mais cette petite fresque m’a enchanté l’espace d’un instant comme une promesse d’infinies balades à venir que le gris du jour et des mornes tâches ne sont pas prêts de dissiper.

///

Nous étions debout et nous ne le savions pas. Quel titre, mais quel titre magnifique que celui du livre de Catherine Zambon! Et quel cadeau aussi. Oui, toi lecteur de passage et moi scribouillard de fortune, nous nous sommes tassés à force d’oubli, nous sommes devenus tout rabougris, avachis devant nos idées, nos téléviseurs, nos proches. Prisonniers consentants nous sommes debout sans le savoir, sans le mériter, mais les quelques mots de ce titre comme un coup de fouet nous redressent.

///

Je ne suis même plus bon à rien, je ne sais même pas bien ne rien faire, toujours inquiété par quelque fumisterie mentale ou digitale.